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Alain Damasio – La horde du contrevent

S’il est un livre qui m’a rendue perplexe ces derniers temps, c’est bien La horde du contrevent !

Résumé :

Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu’un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s’y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d’eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu’en Extrême-Aval ait été formé un bloc d’élite d’une vingtaine d’enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueule, leur vie durant, le vent jusqu’à sa source, à ce jour jamais atteinte : l’Extrême-Amont.
Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m’appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l’éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l’azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l’ultime.

Mon avis :

J’ai commencé la lecture de ce livre début février et après les premières pages, je n’en donnais pas cher et me demandais pourquoi il avait été autant plébiscité… Le vocabulaire est compliqué, l’auteur ne fait (volontairement il me semble) aucun effort pour nous aider à mieux comprendre ce qui fait l’univers des hordiers.

Et pourtant, au bout d’une centaine de pages, je ne pouvais plus en décrocher ! J’étais avec eux sur la trace et je contrais le furvent dans le pack, entre Coriolis et Alme. Je me délectais des contes de Caracole et je péchais à la cage avec Larco. En bref, j’étais dedans.

Pourtant la chute est prévisible, je savais quelles seraient les dernières lignes de l’histoire et ce qu’ils trouveraient en extrême-amont. Pourtant, je n’ai pas raccroché avant d’avoir accompagné les derniers pas de Sov et j’ai été un peu déroutée en fermant le livre. Ca donne à réfléchir. Sur la vie, sur le but de la quête, sur soi-même aussi. Au bout de l’histoire, même si je ne fait toujours pas la différence entre une bourrasque et une rafale, j’ai la sensation d’avoir escaladé Norska et traversé la flaque avec la horde et ça m’a donné à penser. Doit-on vraiment toujours aller au bout de la quête ? La trace directe est-elle forcément le chemin le plus rapide ?

Ce livre, avant de le refermer, je n’aurais pas été capable de vous dire si je l’ai aimé ou non. Aujourd’hui, je n’en suis toujours pas certaine mais ce qui est sûr, c’est qu’il fait désormais partie des livres qui m’ont marqué. Je ne sais pas si je le réouvrirais un jour mais je m’en souviendrais et il continuera à me donner de quoi penser pendant longtemps.

Si vous l’avez lu, qu’en avez-vous pensé ? Si ce n’est pas encore le cas, lancez-vous, l’expérience en vaut la peine !

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